Donc si y en a encore un qui a un problème avec Sofia, je l'explose.

Ca sera anecdotique dans sa carrière, mais ce n'est pas un mauvais film.

Gravity: A hell of a ride ! Really !

En deux, trois mots, c'est du grand spectacle, indéniablement. Ne serait-ce que pour la perfection visuelle de l'ensemble de l’œuvre, tout le monde doit (aller) voir ce film (pas forcément au cinéma, je pense que l'effet doit être le même @ home, dans de bonnes conditions). Pour moi, le film n'a qu'un défaut, la musique. Quand au début du film on te vend que dans l'espace, y'a aucun bruit... j'ai trouvé assez dérangeant toutes ces orchestrations à chaque scène marquante (comme si la musique devait cacher les bruits d'explosions qu'ils auraient aimé mettre durant les scènes fortes)... Sans enlever la qualité de cette musique, par ailleurs.

Je souligne aussi la remarquable interprétation de Bullock, très juste et touchante, un des gros gros plus du film, sans conteste.

Après, je regrette quand même que le film repose sur trois scènes fortes (l'ouverture, le rêve et la finale) et qu'entre, il faut bien avouer que c'est le vide sidéral... Bon, t'en as quand même pour ton argent, au final et largement ^^

Pacific Rim : Non, non, c'est juste génial, et je donnerais tout pour devenir le poulain de Del Toro et réaliser le 2.

Sixteen Candles : dans les règles de l'art de la comrom section teen. Tout y est.

We're the Millers : rien qu'avec ce casting, j'adhère. On retrouve Jason Sudeikis, pour qui j'ai toujours eu un petit faible, Fucking Ron Swanson (Nick Offerman), Ed Helms largement sous-exploité avec un personnage tout pourri, Kathryn Hahn (Toeman, tu sais ce qu'il te reste à faire) et Emma Roberts et Will Poulter qui sont très bien. J'ai passé un bon moment, le film fait largement le job. Tomer Sisley par contre, c'est la blague.

J'ai envie de revenir sur les deux films que j'ai vus samedi :

Captain Phillips : Ca a les allures et l'envergure d'un blockbuster avec le budget et l'intimité (je sais pas si c'est clair, ça) d'un "petit film". Huis-clos assez ébouriffant par sa tension, j'aurais presque envie de le comparer à d'autres classiques du huis-clos. Tom Hanks prend une dimension qu'on ne lui assimile pas assez à cause de ses rôles plus légers. Un peu à la Charlie Wilson. Le genre de Tom Hanks que j'adore. Mais la grosse réussite dans l'acting, c'est bien les pirates. Je parlais pour Thor 2 de grands méchants pour faire de grands films, ici c'est ça. Ils m'ont sérieusement fait flipper de bout en bout, tout en me touchant par moments. Je sais pas, peut-être que Greengrass avait du matériau de base pour les travailler, le bouquin, les témoignages, mais ce sont des personnages plutôt impressionnants.

Faut pas croire, c'est par moments long. Peut-être que j'étais fatigué, mais passé la première partie, ça s'étire un peu le temps de reprendre vraiment pour le final.

On peut aussi reprocher au film d'être américain, comprendre par cela que c'est encore les grands et gentils américains contre les méchants arabes/russes/noirs, etc. C'est quelque chose qui me donnait pas envie de voir le film, en fait, à la base. Ca me soule un peu, ce délire. Mais on sent que Greengrass a essayé de nuancer. On voit vraiment qu'il essaye souvent de nuancer et de ne pas faire quelque chose d'aussi manichéen. Au final, c'est un peu raté, à cause d'un gros point qui met en doute toute cette nuance.

Mais j'ai envie de lui pardonner ça. Parce que bon, ça reste remarquable, d'autant plus que dans un film avec cette ambition, Greengrass arrive à placer quelques clins d'oeil à ses autres films, du moins ceux que je connais, Bloody Sunday et les Bourne. C'est ça que j'aime avec ces auteurs qui font des blockbusters, un peu à la Mangold avec Wolverine. C'est pas seulement des films de commande, c'est des films qui s'encrent parfaitement dans leur filmographie.

J'espère vraiment qu'il sera aux oscars. Pas forcément pour meilleure réalisation ou meilleur montage, j'ai un peu de doutes vu les dernières nominations et surtout prix des Oscars, même si Greengrass fait encore une fois exploser son talent, et sa shaky-cam à laquelle tant sont réfractaires est moins présente. Mais il y a des scènes vraiment impressionnantes. J'arrive même pas à savoir s'ils ont tourné en mer ou en studio tellement on s'y croirait dans la première partie. Mais au moins des prix d'interprétation, je pense. Et je sens bien la nomination pour meilleur scénario adapté. Et une petite pour la musique, allez.

Je reviendrai plus tard sur Les Garçons et Guillaume que je vous encourage tous à aller voir. Son onirisme, ses moments de tendresse, son interprétation, et surtout ses moments, je sais pas comment dire, dans un blockbuster épique on dirait "moments de bravoure", mais là non. Enfin, je sais pas. C'est juste tellement beau. Je m'en remets pas. La caméra de Gallienne est parfois sublime. Tout le passage à la piscine municipale, jusqu'au réveil brutal. C'est beau.

Pareil, j'ai passé un bon moment.Tomer Sisley m'a pas dérangé, je me suis dit "tiens c'est marrant un frenchie dans ce genre de film".

T'as vu à la fin du film, les petites morceau pendant le tournage ? J'ai pas pu m'empêcher de claquer des mains.

Oui, oui, c'est rigolo. :-)

Alors l'écoutez pas hein. C'est pas du théâtre filmé.

Du théâtre filmé, c'est, je sais pas moi, Le Prénom, ou Carnage.

Ca, c'est à 400% un film de cinéma cinématographique.