J'hésite encore à savoir si tu trolles ou pas.

C'est très bien, Britney Spears.

Je balance tout de suite : FP a noté 1/5 le film Spring Breakers.

Putain, brother AnTiX, tu peux le ramener à Châlons ? Il est jamais dispo ici, comme le magazine littéraire.

"Un film, il faut que ce soit quelque chose qui te nique le cerveau, te défonce, te bousille. On n’est pas loin d’une expérience narcotique." dit H.Korine.

A lire ce qui s'écrit sur son dernier film se dit (les conneries des Cahiers, les torches cul comme les inrocks et So Film par ex) , on a le sentiment que le mec a vraiment réussi son truc; pitoyable, comme si les cerveaux n'étaient pas déjà assez niqués, défoncés, bousillés. On est vraiment dans ce que Badiou appelle le "matérialisme démocratique"; il n'y a que des langages et des corps, qui jouissent ou qui souffrent. L'impératif est "vivez pour la jouissance sans idées". Plus les cerveaux seront niqués, vide d'idées, de vérités, et d'éternité, plus ils seront disponibles pour Coca-Cola, comme disait l'autre. La formule de HK montre bien ce qu'est devenu le projet des pionniers, les Vertov, Artaud : faire naître la pensée par le choc. Le choc, c'est désormais "niquer le cerveau", pour que les corps puissent jouir selon la norme d'un partage tout ce qu'il y a de plus normatif.

Le renversement idiot et programmé d'une morale de la responsabilité et de l'éducation, là où Pinocchio nous mettait en garde contre les dangers des Îles Enchantées (les fausses utopies), après Homère (la transformation en porcs), Korine ne semble proposer qu'un devenir âne.Pourtant je reste admirateur de Trash Humpers, Julien Donkey Boy, Gummo évidemment. Beaucoup moins de Mister Lonely.Enfin bon.

J'ai rien compris. En même temps, j'ai jamais rien compris à Borges.

Carrément, c'est tout la faute à Harmony Korine. Heureusement qu'on a Kick Ass et Transformers.

C'est justement là où tu as tout faux. Korine te montre l'avenir que propose la culture mainstream actuel. Il ne la juge pas pour autant, ni ne la condamne. Ce qu'il raconte via cette expérience rêvée des jeunes générations, c'est la même chose que ds Gummo. Une jeunesse perdue, qui beigne dans le désespoir "same houses, same depressing streetlights, one gas station, grass, it's not even green, it's brown".

Voilà, vous avez tout dit, c'est un film trash et vulgaire à tout-va pour les ados attardés comme antix. Un teen-movie en un peu plus violent.

Quelle sagesse ce FP.

De rien.

Un teen movie qui aborde l'uro, ça peut être philosophique. Ça m'a donné envie de le voir.