Déjà parce que tous les acteurs semblent avoir un balai dans le cul et de la craie sur la tronche. Ca, c'est une chose. Après, quand on leur fait débiter des dialogues que je n'avais jusqu'ici jamais entendus ailleurs que dans des cours d'école primaire, ça ajoute un peu de piment.
"- On devrait pas être amis.- T'as raison, en plus, même pas tu me dis bonjour.- Tu vois, je te le dis.- Ouais mais en fait, je t'aime bien quand même. Tu pourrais être ma copine quand même.- Ptet, je vais demander à mes copines avant.- Nan, chut ! Ca doit rester notre secret !- Ouais, trop bien ! Un super secret !"
Mais quand, pour couronner le tout, on dirait que la seule direction reçue par les acteurs ait été d'être moins expressive que les statues de Madame Thussauds, là, on atteint un niveau de portnawak rarement vu.
Alors certes, ce niveau est constant et soutenu. La partie de base ball restera probablement gravée longtemps dans ma mémoire.
Mais il y a un tout qui fait plaisir à voir.
La photographie grise du 1er film est, à ce jeu-là, imparable. Couplée au maquillage plus violent que celui de Depp dans Sweeney Todd, on atteint un tréfond époustouflant qui ne donne qu'envie de se faire tout Malick dans la foulée.
Le développement des personnages (et de l'histoire) bat aussi son plein : champ / contre champ de regards, à celui qui fera les yeux de cockers le plus longtemps jusqu'à la fin du plan. Les passages du début du 1er film, où Bella est en classe à côté d'Edward, sont des summums de suspense : combien de plans encore avant de passer à la scène suivante ?
J'en ai mangé mon index d'anxiété.
Et puis, après, y a un degré de portnawak qui m'a fait dégainer le LOL et le WTF toutes les 15 secondes.En vrac, la perruque à Lautner, les gros yeux de Pattinson pour faire fuir les 3 loubards, Rosalie qui casse son saladier tellement qu'elle est pas contente, j'en passe et des meilleures, notamment la scène d'intro du 1er, qui envoie directement du bois.
Sérieusement, j'ai cru que, comme dans tout bon film à base de vampire, la biche allait se faire attraper, déchiqueter, bouffer en petits morceaux.Mais non, on est dans Twilight. Les biches, on les prend dans les bras au ralenti comme un pompier sortirait un gamin d'un incendie.
Et sinon ?
2 bastons à la con, mal branlées et cadrées avec les pieds, une histoire à la mord moi le noeud, tout ça pour que dans le 2e film, tous les mecs finissent torse poil tout le temps.
Sous la pluie, au bord de mer, à table, chez les potes, dans les bois.J'ai cru que j'avais changé de film pour un porno gay.
Mais tout ça pour quoi ? Un hymne au platonique ?
Si seulement.
Le problème, c'est que ça te vend de l'érotisation, de l'allusion sexuelle, du frisson d'abricot à tout va, à grands coups de mecs torse poil et de jeunes filles en petite culotte.Sauf que derrière, pas de coucheries avant le mariage, 3 rencards avant le 1er baiser, et celui qui essaie de lui palper les nibs' finit automatiquement contre le mur.
Et bien entendu, Bella trouvera magnifique Edward qu'à partir du moment où ça parle de diamant. Ah ça... Sale vénale, va.
Moralité ? La fille est juste bonne à "rester derrière [le mec de service] sans faire de bruit." C'est beau, la révolution sexuelle.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 22:34 le 19/04/2010
Message n° 1986919, posté par tenia à 22:33 le 19/04/2010
"Non, ce qui me les brise menues, c'est les minauderies à deux balles et les grandes déclarations enflammées toutes nazes que même les screenwriters des Feux de l'Amour, y réfléchirait à deux fois.
Ouais mais c'est pour appuyer le parallèle avec Roméo et Juliette ! T'es naze. Tu comprends rien au film. Puis t'es qu'un gros frustré et chauve en plus.
Certes, j'ai une casquette en peau de fesse. Mais, bichette, New Moon n'appuie pas un parallèle shakespearien : il fore dedans, insère 32 pains de C4 dedans et le fait exploser. Tout ça, pour faire un bouleversant hors-sujet.Ben oui, la pièce de Billy sentait le cul à plein nez, ne serait ce que dans les puns très osés pour l'époque et le couple passait à l'acte."
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 22:51 le 19/04/2010
Message n° 1987048, posté par Binoiz à 22:56 le 19/04/2010