Sauf qu'il y aura toujours plus de temps dans ces séries pour une profondeur autre que 'Faisons la paix les uns les autres'.

Faut arrêter avec les références à d'autres forums...

Jackson a pourtant dit qu'il avait laissé carte blanche à Blomkamp pour le film, du scénario à la réalisation il l'a laissé faire dans son coin. Je ne crois pas qu'il ait plus participé au film qu'en agissant en tant que producteur.

Je reprend juste ce qu'on trouve un peu partout, par ironie.Le fait est que c'est juste, pour moi, de l'humour mal placé qui est là pour nous faire encore un peu plus danser sur un pied, avant de nous faire danser sur l'autre.

Plus t'auras envie de claquer le mec durant la 1ere partie, plus ça te fera chier, ce qu'il lui arrive ensuite. C'est tellement flagrant que j'ai trouvé ça franchement facile.

Cela étant, Blomkamp lui-même a dit que tout ce qui était fait était montré à PJ qui donnait des conseils sur quoi choisir, alors bon...

Mais d'un autre côté, Blomkamp a toujours dit qu'il avait eu le plein contrôle. Doit y avoir une nuance là-dedans, du genre 'Je montre, il m'aide, mais c'est moi qui choisis. L'illusionn du choix, toussa.

"On" ne prend son parti à aucun moment au début, rien n'est fait pour ça, ça me paraît pourtant limpide.

Ça n'est que lorsque les événements changent pour lui et qu'il devient à son tour la victime des militaires que notre opinion de lui change de dégoût en compassion, en même temps que lui-même commence à comprendre ce que vivent réellement les aliens et qui sont vraiment ceux pour qui il bosse.

Encore une fois tout ça me semblait très clair. Je n'imaginais pas qu'on puisse ne pas le comprendre.

Je me suis mal exprimé en disant qu'on prend son parti au début."On" nous montre les humains, le point de vue des humains, le point de vue du protagoniste.Donc "on" suit ce qui se passe de son point de vue, y compris lorsqu'il se fait attaqué et qu'il se transforme."On" nous fait nous placer du côté du mec qui s'en branle, du gros loser, pour bien être dégouté, mais en même temps, se foutre dans ses baskets.

IL défend les crevettes, IL est le seul à utiliser ce surnom d'une façon "affectueuse", IL est le seul à communiquer avec eux.

Tout est fait pour qu' "on" ne sache pas quoi penser. Ce mec n'est pas un loser, juste un mec faisant un boulot pas très fun.

Et tout d'un coup, ce mec se trouve vaguement une conscience parce qu'il se retrouve dans le même merde, donc "on" nous fait avoir de l'empathie pour lui, plus pour les crevettes alors qu'en fait, tout le monde ne souhaite que sauver sa peau, y compris Wickus, y compris les crevettes, bref tout le monde.

Tout le monde se fout sur la gueule à grands coups de machettes, d'armes soniques, mais en fait "bouh les humains, c'est rien que des méchants, oui mais non, regarde je t'aide moi, pense à ton gamin, ah en fait je pensais qu'à ma gueule mais non je me chope une vraie conscience 10 minutes avant la fin à la Bruce Willis".

Je mourirai pour vous !

Yeah baby Yeah !

Ah attention, je chercher les défauts parce qu'on me demande de justifier mes réserves sur le film.

Donc mes réserves découlent de ça, forcément, je vais pas justifier les points négatifs du film en citant des choses bien, hein.

Simplement, on me demande pourquoi le film fait hollywoodien dans sa 2e partie, je répond : 'parce que le gros loser devient le sauveur de la journée et finira même par se sacrifier à la bonne franquette made in USA'.

Sans compter tout le passage ultra-bad-ass "Je tiens 15 plombes grâce à ma volonté d'acier et un mega-mecha de ouf'.

Yes, we can ! Ensemble, tout est possible.

Alors, oui, la crevettisation, ça vous change un homme, mais ici, c'est un prétexte facile pour amorcer l'empathie pour le personnage. En soi, d'ailleurs, il ne change même pas tant que ça, c'est ça, le pire.

On finit par avoir de l'empathie pour lui parce qu'il souffre, mais au-delà de ça, ça reste un gros connard qui ne veut que sauver sa peau.

Il rejette complètement son changement parce que devenir une crevette, pour lui, c'est la fin des haricots.Il ne finira par faire sa BA que très tardivement, après 1001 réflexions.

Non, c'est ça qui est génial. Le mec, il se sacrifie par obligation, sinon, il ne l'aurait même pas fait.Un boulet jusqu'au bout du film.

La morale, c'est donc : être une crevette, c'est tellement la honte que c'est vraiment que par obligation que le protagoniste accepte d'en devenir une. Et encore, c'est sous espoir que l'autre revienne dans 20 ans l'aider.

Ben non, on voit bien qu'il hésite, deux fois dans le film il envoie chier Christopher et il revient sur sa décision au dernier moment pour le sauver. Son humanité envers cet alien reprend le dessus, il faut être un peu cynique pour ne pas percevoir le message.

3 ans.

Les doubles comptes datant de 2006, c'est rare.

Merci du débat en tout cas, sympa à suivre.

(merde j'ai découvert ce truc récemment, fallait que je le place quelque part)

Inglorious Bastards :

Acteurs américains, mauvais, mention spéciale pour Brad Pitt mais c'est parce qu'on attend plus de lui.

Acteurs français, Mélanie Laurent, est une honte, c'est ignoble, c'est comme un chat qui pisse sur une manette de jeu vidéo, et que la manette marche plus qu'à moitié après... et je parle pas du black... qui est mauvais comme un cul.

Acteurs allemands/autrichiens géniaux, ils sauvent le film, bien sûr le héros, enfin, le méchant, qui pour moi est le héros de ce film, c'est lui qui emmène toute la tension et la passion que le spectateur éprouve durant le film. 1er chapitre extraordinaire. L'école d'acteur allemande est vraiment la meilleure au monde, rien à redire la dessus (même s'il est passé à New-York pour se former)... le jeune, fierté de la nation (qui joue dans Good Bye Lenin, il me semble) est formidable aussi, ils sont tous formidables, vraiment, je ne vais plus que regarder des films allemands d'ailleurs parce que les acteurs sont si puissants mon dieu, c'est ce que le film m'a donné envie de faire...

Après le film, ben du Tarantino, certes, dès fois génial, le roi du dialogue en position assise, dès fois y a des trous, genre le début de présentation des bastards et puis... plus rien... d'ailleurs je ne me souviens pas d'eux ce matin (sûrement ai-je été mis en porte à faux par la bande annonce); du fun dans le langage, dans le son des mitraillettes, les passages comiques sont trop rares pour être réussis, on voit qu'ils sont complaisants : la scène avec l'accent italien... ;

sinon le fait de fictionner la réalité de m'a pas dérangé, j'ai trouvé que ça ouvrait une porte, après on va dire tout ce que tu veux sur le danger de ça, mais j'ai trouvé l'idée intéressante : prendre des personnages de l'histoire déjà chargés d'un imaginaire collectif fort, pour ne pas avoir à se justifier, ni les creuser psychologiquement, et juste les prendre comme des méchants pantins (c'est vraiment le cas ici) au service de guignol.

Voilà, bon ben bilan mitigé, et surtout : à mort les acteurs français, Mélanie Laurent, honte pour la nation, même Marie Gillain elle joue mieux que toi ; et le cabotinage américain ok, mais bon, faut donner un peu plus quand même, là on s'est pas trop bougé le cul j'ai l'impression, et puis Cristoph Waltz, je t'aimeuh